La décadence de l'Union Européenne...

Notre "Païs Nissart" est, hélas, sous administration française depuis l'annexion de 1860 et, de nos jours, sous la coupe de l'Union Européenne.

Quelles sont les conséquences de cette double appartenance contrainte ?

L'Europe actuelle est complètement bloquée par ce qui fut son moteur initial, son bourgeon originel, l'économie sur laquelle, lors de sa création,  elle a bâtie son espérance primordiale. Le concept d'union par l'économie est le talon d'Achille de l'Europe, car, son projet, de ce fait, n'est pas bâti sur un élément positif comme la volonté de promouvoir une reconnaissance culturelle basée sur la loyauté et un destin spirituel commun, mais sur un élément négatif , tel que l'obligation de rester ensemble dans un ensemble économique contraignant. Comme le disait si bien Robert de Herte, dans un éditorial paru au début de cette année:  nous assistons à la mise en place de la "gouvernance" , une sorte de césarisme qui revient à gouverner les peuples tout en les tenant à l'écart. Le système mis en place, jours après jours, a entrainé une totale privation de liberté et de possibilité d'action pour les peuples en les obligeant, en plus,  à accepter ce qui les enchaîne  et à subir ce qu'ils n'ont pas décidé. Ils sont privés de leur droit de participation aux grandes décisions qui engagent leur avenir, à leur droit d'influer sur le choix de société à laquelle ils aspirent, et, in fine, au simple droit de se défendre.  

Empêtrée dans des réglementations imposées par une union européenne dirigée par des technocrates non-élus, chaque état de cette union n'a plus de pouvoir réel,  car les dirigeants  élus par les différents citoyens  de ces états  ne font qu'entériner les décisions de Bruxelles.  Le Citoyen n'est consulté qu'une fois tous les 5 ou 6 ans et invité à apporter sa voix à un candidat qui une fois élu ne le consultera plus. Il n'y  a aucune démocratie dans tout cela dans la mesure ou le choix n'est pas libre mais véritablement un choix dirigé car les règles mises en place le sont pour favoriser  le maintien des hommes en place, favorables au système bien sûr, et rejeter toute forme de contestation de ce système. Quand bien même ces élus ne représenteraient qu'un infime minorité du corps électoral.  Et pendant ce temps, le simulacre d'Europe mis en place par ce même système économique mondial, continue à laisser sa porte ouverte aux quatre vents, empêchant une réelle défense des producteurs et des consommateurs européens.

Nous, ici, dans le Comté de Nice, qui sommes dépendant, de façon illégale certes (et encore plus de façon illégitime) de l'état français, lui même dépendant de cette "usine à gaz" qu'est  l'Union Européenne, en subissons, bien évidemment, les conséquences.  La gouvernance est en place chez nous et on dirige le peuple en le tenant à l'écart. C 'est tout à fait à l'inverse de ce que nous avons connu pendant des siècles lors desquels le pouvoir local existait et que le peuple pouvait influer sur celui-ci. Mais, c'est bien sûr, la démocratie est dangereuse si  jamais  le peuple s'en mêle. 

Rien n'est fait ( et n'a été fait) pour que l'Europe ait une existence réelle puisqu'aussi bien il n'y a jamais eu la volonté de mettre en place une union politique véritable. On a simplement créé une union économique, sorte d'Hypermarché à l'échelle du continent, pensant que cela amènerait à une union des peuples.  Mais, la réalité est toute autre: une union économique ne peut qu'amener à un agglomérat de consommateurs, pas à une union de peuples. 
Là, où il y avait la possibilité de voir surgir un ensemble ayant une vision impériale, nous n'avons qu'une juxtaposition de concurrents qui n'ont d'ailleurs plus les moyens de se battre. Là où il y avait la possibilité de créer un véritable marché intérieur, équitable et solidaire pour tous les peuples de l'Europe, il n'y a qu'une structure ouverte au marché mondial, jouet des spéculateurs et des banques. Là où il y avait la possibilité de faire vivre en autarcie un ensemble  qui aurait été le plus puissant, donc en mesure de défendre les peuples le composant contre les agressions extérieures, on a mis en place un système contraignant de commerce international qui ôte toute possibilité à notre continent de préserver ses richesses, ses matières premières, son savoir-faire.
L'Europe actuelle est minée par une idéologie qui lui est étrangère, venue de l'extérieur, comme la République Romaine l'a été dans son temps. Le parallèle est frappant.  La décadence de l'Europe est la reproduction, point pour point, de la décadence romaine. Car il ne s'agit pas que de notre économie qui est sous contrôle, mais la défense de notre territoire, aussi,  est  mise à mal. Comme à Rome, on a abandonné la conscription populaire pour entretenir une armée de métier, une armée de mercenaire. L'esprit de défense n'est naturellement pas le même.  On ne se bat pas de la même façon quand il s'agit de défendre sa terre natale que quand il s'agit de remplir son portefeuille. Les états qui constituent l'Union Européenne actuelle sont désarmés et les pays qu'ils englobent également. Paradoxalement, un état qui ne fait pas partie de cette U.E., la Suisse, a préservé cette part de démocratie directe avec des pouvoirs réels aux cantons, des consultations régulières des populations et une conscription populaire avec des "citoyens soldats".  Mais, contrairement aux autres nations, la Suisse n'intervient pas sur des opérations extérieures à son territoire. Elle a gardé le véritable esprit d'une armée démocratique bâtie pour la défense du territoire et non pas pour l'agression envers d'autres nations. Pour tous ceux qui dénoncent le "néo-colonialisme" qui s'avance camouflé sous le masque de l'humanitaire et du droit d'ingérence, l'exemple de l'armée populaire suisse doit être mis en avant. Une armée populaire constituée de "citoyens soldats", animés par le seul esprit de résistance est pratiquement invincible. L'ennemi pourra certes avec de gros moyens pénétrer sur notre sol, mais, il ne pourra le posséder: une fois sur place, il se retrouvera face à un ennemi qui connait mieux le terrain que lui (cela est d'autant plus valable dans les pays de montagnes), qui a la complicité des populations locales et qui a un mental supérieur car il défend, avec ses tripes,  une terre ancrée en lui même.
Quand le système sera arrivé au bout de sa logique et qu'il finira par s'écrouler, il faudra être prêts à rebâtir des structures nouvelles qui s'appuieront sur la démocratie directe et la défense citoyenne.

R. PAGAN 

Je voudrais  vous signaler deux livres excellents qui traitent de ce sujet et qu'il faut absolument  lire:


Le déclin, la crise de l'union européenne et la chute de la république Romaine. Analogies historiques. par David Engels (Editions Le Toucan, 382 p. 20 €)

Europe Mad Max, demain? retour à la défense citoyenne par Bernard Wicht. ( Editions Favre, 148 p. , 14 €) A lire absolument le  chapitre "Vers la défense citoyenne" (Swissbollah= contraction des mots Swiss et Hezbollah).