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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 09:32
L’histoire de la « Régionalisation » commence en 1969 avec De Gaulle et se termine avec Raffarin, mais dans leur cas, il n’était pas question de toucher à la cohérence des anciennes provinces. Le Grand Charles avait une vision républicano-monarchiste et sociale de la France, pour lui conserver les spécificités des anciennes provinces était primordial pour tenir en échec le pouvoir des partis, dont le modèle le plus exécré était celui de la quatrième république. L’Élysée, et les « parlements » de provinces devaient contrecarrer le pouvoir du parlement de Paris (l’assemblée nationale).
Raffarin, voulait donner aux départements la possibilité de se réunir de façon librement consentie de manière à former des régions à la fois cohérentes culturellement et dynamiques économiquement. Un de ses conseillé Langevin que j’avais rencontré m’avais surpris, il était favorable à la création d’une région occitane basée sur l’aéronautique et le spatial pour l’industrie ainsi que sur une agriculture basée sur la viticulture et l’expérimentation en matière d’adaptation de fruits dits exotiques. L’idée pour la Bretagne était les télécommunications, les industries de la Mer, et une agriculture traditionnelle.
Le problème des Socialistes en France, est qu’ils essayent de mener une politique économique basée sur « l’efficacité » du néo-libéralisme à l’Américaine et des motifs idéologiques d’un autre temps. Ces motifs idéologiques sont influencées par les loges du grand orient et l’idéologie jacobine républicaine de 1789, c’est-à-dire en finir une fois pour toute avec tous les symboles de l’ancien régime : dont la référence territoriale et culturelle aux régions.
En fait tout le processus se décompose ainsi, en finir avec la Démocratie de proximité qui représente un frein au développement économique (concentration et disponibilité du capital pour des grands projets structurants). Les futures assemblées territoriales ne seront pas destinées à faire de la politique, ce qui est un domaine réservé à la commission européenne, mais à devenir des sous-traitants des dernières prérogatives régaliennes des états : le répartissionisme social et l’entretien des infrastructures non-rentables.
La structure prépondérante sera l’assemblée représentative des Métropoles qui fixera une sorte de plan d’aménagement des territoires en fonction des intérêts purement économique des entreprises du CAC 40 ou des multinationales européennes (voire avec le TAFTA des entreprises Étatsuniennes).
Compte tenu de leur poids démographique et économique les élus communes rurales, seront chargés de jouer les cantonniers, les jardiniers, les gardes champêtres, et éventuellement les assistantes sociales et les logeuses pour les populations précarisés ne pouvant souscrire au prix des loyers dans les secteurs immobiliers sensibles à une meilleure rentabilité financière. (Autour du pôle central des métropoles)
Ce qui n’empêchera pas les populations de ces communes d’être mise à contribution pour payer des équipements aux métropoles dont elles ne profiteront jamais.
Comme une partie des paysans sont devenu de fait les employés de l’industrie agro-alimentaire, dont on lorgne les réserves foncières quand ils sont situés près des villes ; l’élu des petites communes, ne sera plus le représentant des citoyens de sa commune, mais l’employé, voire le domestique des futures assemblées territoriales. Ses prérogatives politiques seront cantonnées à la décoration florales des places publiques, le panier de Noel, la galette des rois des seniors, et le dépôt de gerbes aux commémorations.

J.M. FONSECA

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