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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 13:11

Nice, et sa région, peut elle être menacée par la mafia ?

 

Nos voisins de Vintimille ont découvert que leur commune était complètement investie par la mafia jusque dans les instances les plus hautes de la ville. cela pourrait il arriver chez nous ?
Deux pages aujourd’hui dans Nice-Matin sur la « Ndrangheta » ou la pieuvre Calabraise en Ligurie (Bordighera-Vintimillia).
« Dés les années quatre-vingt, la « Ndrangheta » devient une mafia d’entreprise. Infiltrant le monde politique et classes dirigeantes, elle a pu commencer à investir dans l’économie légale –immobilier, commerce, BTP, sociétés de financement- en Italie, Mais aussi en Allemagne, en Australie ou au Canada. » Évidemment Guillaume Bertolino minimise le phénomène sur la Côte d’Azur et l’affaire de Pégomas n’est en rien liée à l’implantation de la branche légale de cette organisation sur notre territoire.
Mais les témoignages recueillis à Vintimille sont surprenants : Favoriser des partenariats public-privé, cela en toute légalité après délibération du conseil municipal.
Autre témoignage : « Quand il s’est présenté aux municipales Sculino (le maire mafieux) à fait appel au monde associatif. Tu comprends c’est donnant, donnant. Tu me donne tes voix, je te donne un local et des subventions. Mais les marins, on dit « non... Aussitôt élu, le loyer du local de l’association à flambé. Et le maire a proposé ce local prés des chiottes. » Tiens cela rappelle certaines situations sur la Côte d’Azur et dans l’arrière-pays.
Autre témoignage Anna Bonzano : » J’ai été adjointe. Puis j’ai travaillé avec le maire en tant que présidente d’association. Mais il n’écoutait personne (...) Juste devant ma boutique ; il a fait refaire trois fois l’enrobé en l’espace de trois mois. Sans explications. » Tiens bizarre, cela nous rappelle la multiplication d’un certain nombre de travaux de voirie, non ?
On continue : » On a vu apparaître tout un tas de franchise qui ne correspondent pas au commerce local. Des boutiques vides les trois quarts du temps, financées avec on ne sait pas quel argent ? » Là encore un sentiment de déjà-vu quelque part.
Robert Cavallone, procureur de San Remo à la question : « Ces activités ont-elle supplanté le trafic de drogue ? »
- « Non, elles en sont le prolongement. La « Ndrangheta » est la principale alliée des cartels colombiens qui font entrer la marchandise en Europe via l’Albanie (Kosovo) et l’Italie du Sud. Les entreprises de BTP assurant le blanchiment et peuvent ainsi se permettre de casser les prix afin qu’aucun entrepreneur ne puisse s’aligner. »
NDR : Sur la Côte et en France ce processus passe par le jeu des sous-traitances beaucoup moins contrôlés.
On poursuit : « Certains Camoristes réfugiés en France, semblent en affaire avec les Français » commente laconiquement le rapport de la Direction d’Investigation Anti-mafia. » Laconiquement Guillaume Bertolino titre : » Les rapports anti-mafia qui désignent la Côte d’Azur. Mais très prudent, et on le comprend ne cite qu’une phrase : « La zone frontalières avec la France sert de point d’appui tactique et de contrôle des activités de réinvestissement sur la Côte d’Azur. »
Les activités de la Mafia (Calabraise, Sicilienne, Napolitaine voire Russe, Ukrainienne, Bulgare etc...) constituent donc un facteur d’insécurité et de haute délinquance sur la Côte d’Azur. Aucun parti n’en parle, même les plus sécuritaires. Et cela ne parait pas préoccuper les Messieurs sécurité de l’UMP (Lionnel Lucas et Eric Cioti) pas plus que le super-ministre Claude Guéant. Le moins que l’on puisse dire est que l’Omerta règne et qu’aucune clause anti-mafia (Casa de la Légalita) n’est en vigueur sur notre territoire et la Côte d’Azur. Merci la France ! Le tissu économique qui nous a été imposé depuis 150 ans (Tourisme, Immobilier, BTP) nous a permis de devenir le paradis des Mafieux.

Jean Marc Fonseca
(Annexe de la rédaction (Document): Retournement de tendance dans la capitale azuréenne. Les prix affichent désormais une hausse moyenne de 6%, avec des pointes à plus de 13%, alors qu’ils avaient chuté de 10 à 15% en 2009 et d’environ 8% l’an passé. Mieux, le volume des ventes a gonflé de près de 8%. Les multiples travaux en cours (nouvelle ligne de tram, rénovation des gares du Sud et Thiers…) comptent évidemment pour beaucoup dans ce redémarrage, de même que le retour d’une clientèle fortunée, notamment italienne et des pays de l’Est.
Avec un mètre carré culminant à 11 000 euros, la Promenade des Anglais ou le Mont-Boron sont plus que jamais inaccessibles aux Niçois de souche. Mais, crise oblige, même les étrangers amoureux de la French Riviera commencent à être regardants. «Les vendeurs de biens haut de gamme sont persuadés qu’ils ¬finiront par trouver de riches amateurs. Mais beaucoup de biens, jugés trop chers, ne partent pas», note Jean-Louis Tolosa, de l’agence Viazur Orpi. Ainsi, sur la Promenade des Anglais, 70% des biens mis en vente – en moyenne à près de 8 500 euros le mètre carré – n’ont pas trouvé preneur cette année, du moins à ce tarif-là.
Cette poussée de fièvre n’a pas épargné les secteurs plus abordables, comme Saint-Roch, où les Niçois se ruent aussi bien sur les résidences récentes que sur les vieux immeubles typiques. Résultat, les prix ont grimpé de plus de 10%. Même dans la zone Pasteur, en pleine réhabilitation, se loger à moins de 2 500 euros le mètre carré est devenu ardu. Au final, seuls les quartiers huppés et paisibles de Cimiez et du Parc-Impérial ont subi une décote, mais le mètre carré s’y négocie encore de 3 500 à 5 500 euros. L’avenir ? «Les prix devraient bientôt rebaisser», pronostique Marc Wyler, de l’agence SwissMed Immo.
Lionel Lévy )

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